Engagée à circonscrire le phénomène de la circulation illicite des Armes légères et de petit calibre (ALPC) sur son territoire, la Côte d’Ivoire a détruit, durant les 13 dernières années, près de 30 000 ALPC collectées, saisies ou volontairement remises.
Les autorités ivoiriennes procèdent à la destruction de ces armes conformément à une législation en vigueur depuis 2012, selon le ministère ivoirien de l’Intérieur.
En outre, depuis 2014, le pays a construit ou réhabilité 200 armureries, conteneurs sécurisés et box de sécurisation pour le stockage des armes détenues par les forces de Défense et de Sécurité, d’après le ministère.
« La succession de crises qu’a connu la Côte d’Ivoire de 1999 à 2011 a engendré une prolifération des ALPC », selon l’Enquête nationale 2020 : Les Armes de petit calibre et la violence armée en Côte d’Ivoire.
En 2009, le pays a créé la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC), conformément aux recommandations de la Convention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur les ALPC.
Cette Commission assiste le gouvernement ivoirien dans la conception et la mise en œuvre de sa politique nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite et l’usage abusif des ALPC.
Après la crise post-électorale de 2011, la Côte d’Ivoire a mené un programme de désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants.
En Afrique, les civils détiennent 40 millions d’armes légères, soit près de 80 pour cent des armes en circulation sur le continent, à en croire « L’Atlas des armes. Une cartographie des flux illicites d’armes légères en Afrique ».
Plus de 16 millions de ces armes « ne sont pas enregistrées » et sont détenues de façon illicite, d’après ce document publié conjointement, en 2019, par la Commission de l’Union africaine et Small Arms Survey.
L’Afrique de l’Ouest est la sous-région africaine où la population civile « est celle qui détient le plus d’armes légères, licites et illicites, soit près de 11 millions », selon l’Atlas cofinancé, entre autres, par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères.
dpa