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Egypte : verdict le 29 novembre pour un militant accusé d' »outrage »

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Le verdict du procès d’Hossam Bahgat pour un tweet critiquant les autorités électorales égyptiennes sera rendu le 29 novembre, a indiqué mardi le journaliste et directeur de l’ONG des droits humains la plus en vue du pays.

Fondateur de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), M. Bahgat répond de la charge d' »outrage » envers les autorités électorales pour avoir évoqué de possibles fraudes lors des législatives de 2020 sur ses comptes personnels Facebook et Twitter.

Il est également poursuivi pour « diffusion de fausses rumeurs », deux chefs d’inculpation souvent invoqués contre les opposants en Egypte et pouvant mener à des amendes ainsi qu’à des peines de prison. Il encourt jusqu’à trois ans de prison et jusqu’à 16.000 euros d’amende. Les législatives de 2020 s’étaient soldées par une écrasante victoire des partisans du président Abdel Fattah al-Sissi.

Ce dernier a formellement levé il y a une semaine l’état d’urgence, en vigueur en Egypte depuis 2017 et qui élargit considérablement les pouvoirs de la police en matière d’arrestation, de surveillance. Mais pour Amnesty International, cette avancée est « entachée par les procès en cours de dizaines de défenseurs des droits humains détenus arbitrairement (…) par des tribunaux d’exception aux verdicts fondamentalement injustes ».

Plusieurs figures de la révolte de 2011, dont le détenu politique le plus connu d’Egypte, Alaa Abdel-Fattah, sont actuellement jugées devant une telle cour au Caire pour « diffusion de fausses informations et de rumeurs ». M. Bahgat, qui demeure en liberté, est lui déjà interdit de quitter l’Egypte et ses avoirs ont été gelés dans le cadre d’une autre affaire, selon l’ONU.

En juillet, le département d’Etat américain avait pris son parti, affirmant qu’il avait « pacifiquement exprimé son opinion ». En 2020, plusieurs membres de l’EIPR dont son fondateur avaient brièvement été détenus, provoquant un tollé à l’étranger.

Et Patrick Zaki, chercheur sur les questions de genre collaborant avec l’EIPR, est également en détention préventive après avoir été arrêté pour « terrorisme » à son retour d’Italie où il étudiait en février 2020. Depuis l’arrivée au pouvoir de M. Sissi en 2013, la société civile est régulièrement prise pour cible et le pays compte plus de 60.000 détenus d’opinion, selon des ONG.

AFP

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