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Egypte : un étudiant condamné à trois ans de prison pour « fausses informations »

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Un Egyptien étudiant dans une université autrichienne a été condamné lundi à trois ans de prison par un tribunal d’exception du Caire pour « fausses informations », ont rapporté des défenseurs des droits humains.

Ahmed Samir avait été arrêté en février 2021 alors qu’il rendait visite à sa famille en Egypte. Il est en détention depuis. Cet Egyptien de 31 ans avait été condamné en juin 2021 à quatre ans de prison pour, selon l’ONG Amnesty International, « des publications sur les réseaux sociaux critiquant les prisons égyptiennes et la gestion de la pandémie, publications qu’il a, par ailleurs, nié avoir écrites ».

Après un nouveau procès, il a été condamné lundi à trois années de prison pour « fausses informations sur les réseaux sociaux », une accusation fréquemment utilisée contre les militants. Annemarie Schlack, directrice d’Amnesty International en Autriche, s’est dite « consternée ».

« L’Egypte ne tient pas ses promesses sur les droits humains », a-t-elle ajouté, alors que le pays compte plus de 60.000 détenus d’opinion. L’Egypte est en queue de classement pour les libertés universitaires dans le monde établi par l’Academic Freedom index (AFi). La justice a clos définitivement en juin l’affaire de la mort en détention de l’économiste Ayman Hadhoud pour laquelle Washington réclamait une enquête « crédible ».

Un autre chercheur, Patrick Zaki, arrêté pour « terrorisme » à son retour d’Italie où il étudiait, comparaîtra de nouveau le 27 septembre pour « fausses informations » à cause d’un article dénonçant les discriminations contre les coptes. Après 22 mois en détention préventive, il est libre mais encourt toujours jusqu’à cinq ans de prison.

Le Caire lance mardi un « dialogue national » voulu par le président Abdel Fattah al-Sissi, censé prouver qu' »il y a de la place pour nous tous dans la nation » selon ses mots. Mais pour les défenseurs des droits humains, les récentes libérations de quelques dizaines de militants ne suffisent pas à prouver la bonne foi des autorités.

« J’espère que tous ceux qui s’enthousiasment pour le dialogue national vont se réveiller et comprendre les conditions du régime pour ce dialogue: on parle, vous vous taisez », a réagi sur Twitter l’historien Khaled Fahmy.

Lundi, la diplomatie britannique a annoncé avoir évoqué avec le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri le sort du détenu le plus célèbre d’Egypte, le Britanico-égyptien Alaa Abdel Fattah, en grève de la faim depuis 94 jours.

AFP

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