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Ebola en RDC: marche des personnels soignants contre l’insécurité

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Plusieurs dizaines de médecins et d’infirmiers congolais ont manifesté mercredi contre l’insécurité à Butembo, épicentre de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo où un docteur de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été tué vendredi, a constaté un correspondant de l’AFP.

En blouse blanche, les manifestants ont tenu des affiches demandant l’arrêt de « la violence et des menaces contre les agents de santé » ou encore: « Ebola existe. Nous disons non à la violence et oui à la collaboration avec l’équipe de riposte » anti-Ebola.

Les manifestants ont déposé un mémorandum à la mairie de Butembo dans la province du Nord-Kivu.

« La marche a été organisée par l’ordre des médecins et des infirmiers. Dans le mémo, nous demandons à ce que l’on puisse assurer la sécurité des personnels soignants », a déclaré à l’AFP un des participants, le Dr Adelard Kalima.

Il a également demandé l’arrestation des auteurs du meurtre d’un médecin camerounais, un épidémiologiste déployé par l’OMS qui a été tué vendredi par des assaillants armés alors qu’il était en réunion de travail avec son équipe anti-Ebola à l’hôpital universitaire de Butembo.

« On demande que tous les personnels soignants aient une prime de risque », a ajouté le docteur Kalima.

Déclarée le 1er août dans la province du Nord-Kivu (est), l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola a tué 880 personnes, selon le dernier pointage du ministère de la Santé en date de mardi 23 avril.

Il s’agit de la deuxième épidémie la plus grave dans l’histoire de la maladie après celle qui a tué plus de 11.000 personnes en Afrique de l’ouest en 2014.

Partie de la localité rurale de Mangina, l’épidémie a ensuite gagné Beni puis Butembo-Katwa.

Dans ces deux localités voisines, l’attaque contre les Centres de traitement (CTE) à trois jours d’intervalle fin février-début mars a entraîné une hausse des cas avérés et des décès.

A la suite de ces attaques, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé qu’elle suspendait ses activités dans les CTE de Butembo et Katwa.

Sous la direction du ministère de la Santé, la « riposte » est principalement assurée par l’OMS et le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) ainsi que d’autres ONG comme Alima.

La « riposte » est compliquée par la présence de groupes armés dans la région.

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