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Ebola en RDC : malgré une réduction sensible des cas, l’OMS appelle à rester vigilant

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La tendance à une réduction sensible des cas de contamination au virus Ebola continue à être observée ces dernières semaines en République démocratique du Congo (RDC). Pour la période du 12 au 18 février, seul un nouveau cas confirmé a été signalé par les autorités sanitaires congolaises et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Au cours de la semaine dernière, l’incidence des nouveaux cas de maladie due au virus Ebola est restée faible », souligne l’OMS dans son dernier bulletin épidémiologique. Le seul cas observé est un patient signalé dans la zone de santé de Béni, dans la province du Nord-Kivu. Selon l’agence onusienne, ce cas avait un lien épidémiologique avec un cas confirmé signalé le 5 février. Cette personne infectée a été transféré dans un centre de traitement du virus Ebola quatre jours après l’apparition des symptômes.

De façon générale, la baisse substantielle des cas d’Ebola est observée depuis le début de l’année. Au cours des trois dernières semaines (du 29 janvier au 18 février 2020), huit cas confirmés ont été signalés dans la province du Nord-Kivu (sept cas de Beni et un cas à Mabalako).

Tendances très « encourageantes » même si une rechute est possible

Ailleurs dans la région, cela fait plus de 42 jours que les zones de santé de Butembo et de Mambasa n’ont pas signalé de nouveaux cas. « La réduction continue de la propagation géographique des cas d’Ebola et la tendance à la baisse de l’incidence des cas observée au cours des 21 derniers jours sont encourageantes », se réjouit l’OMS.

L’agence onusienne et les autorités congolaises estiment toutefois qu’il est encore trop tôt pour baisser la garde face à Ebola. Si les signaux sont positifs dans la lutte contre le virus, l’expérience de gestion de certaines épidémies montre qu’une rechute reste toujours possible.

Dans ces conditions, la vigilance est de mise pour ce seul cas observée cette semaine à Beni. Pour l’OMS, il subsiste un risque de transmission ultérieure à des contacts, et d’autres cas peuvent être attendus à partir de la chaîne de transmission actuellement active.

L’OMS rappelle par ailleurs que le virus Ebola peut également persister dans les fluides corporels de certains survivants pendant plusieurs mois. Dans un nombre limité de cas, des transmissions à partir de l’exposition aux fluides corporels des survivants ont été documentées au cours de cette épidémie. Mais « le programme en cours pour les soins aux survivants contribue à atténuer les risques de réintroduction du virus ».

L’OMS a besoin de 40 millions de dollars pour financer sa riposte à Ebola

Dans ce contexte, les autorités congolaises et ses partenaires poursuivent les activités de recherche de cas importants. Plus de 5.000 alertes sont ainsi signalées et étudiées chaque jour, parmi lesquelles environ 450 cas suspects d’Ebola sont détectés chaque jour. Des cas qui nécessitent des tests de laboratoire et des soins spécialisés dans les centres de traitement et de transit établis pour le virus Ebola.

Depuis la déclaration de l’épidémie d’Ebola le 1er août 2018, 2.253 décès ont été enregistrés. A la date du 18 février, un total de 3.433 cas d’Ebola ont été signalés, dont 3.310 cas confirmés et 123 cas probables.

Afin de maintenir ses opérations et empêcher la réapparition de l’épidémie, l’OMS a besoin de 83 millions de dollars pour la période allant de janvier à juin 2020. Grâce à la générosité de nombreux donateurs en 2019, l’OMS dispose de fonds reportés sur cette année qui ont été utilisé pour maintenir les opérations jusqu’en février 2020. Mais 40 millions de dollars sont nécessaires d’urgence pour assurer la continuité des activités de réponse et de préparation.

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