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Ebola en RDC : le virus confiné dans une zone géographique restreinte (OMS)

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affiché jeudi un espoir « prudent » dans la lutte contre Ebola en République démocratique du Congo (RDC), alors que le virus est désormais confiné dans une zone géographique restreinte.

« Je reconnais que nous avons considérablement contenu le virus dans une zone géographique beaucoup plus restreinte », a déclaré, lors d’une conférence de presse ce jeudi à Genève, le Directeur exécutif chargé du Programme des situations d’urgence sanitaire de l’OMS, Michael Ryan, de retour d’une visite dans le pays. 

Cet optimisme s’explique par le confinement du virus dans certaines localités moins vulnérables, et par le fait que des grandes villes comme Butembo, Katwa ou Beni n’ont plus observé de nouveaux cas. 

« Sous la direction du gouvernement et avec nos partenaires, je crois que nous avons vraiment réussi à réduire le virus dans une zone géographique aussi réduite que possible, essentiellement un triangle entre Mambasa, Komanda, Beni, Mandima, qui est un espace à cheval entre le Nord-Kivu et l’Ituri », a ajouté le Dr Ryan.

Autres signes prometteurs en provenance de la RDC, le nombre de cas mortels dans les unités de traitement Ebola est inférieur à un tiers. « Ainsi, bien que le taux de mortalité global de l’éclosion demeure aux deux tiers, soit 67%, la mortalité dans les unités de traitement Ebola a chuté de façon significative », a précisé le Dr. Ryan.

Le virus Ebola a fait 2.144 morts

Selon l’agence onusienne basée à Genève, l’épidémie a jusqu’à présent tué 2.144 personnes, sur un total de plus de 3.200 cas confirmés ou probables.

Pourtant malgré ces bonnes nouvelles dans le combat contre Ebola, l’OMS reste prudente face à ces récentes avancées. « Maintenant nous devons tuer le virus », a encore insisté Michael Ryan. 

Même si le nombre de nouveaux cas est désormais d’environ un par jour, il estime que la prudence est « extrêmement importante ». D’autant qu’il est difficile d’anticiper où et quand le virus pourrait encore s’étendre. « Il est impossible de dire si l’épidémie est terminée. Ce n’est pas le cas. Il est impossible de prédire où l’épidémie se propagera ensuite », a fait valoir ce haut responsable de l’OMS. 

D’autant que sur le terrain, l’agence onusienne admet que le virus pourrait réapparaître à nouveau dans des zones où « l’insécurité est très grande », en raison notamment d’activités illégales liées à l’industrie minière et aux miliciens Maï-Maï, sans oublier les incursions des rebelles ougandais de l’ADF (Alliance des forces démocratiques).

L’OMS espère réduire les risques d’infection, en misant sur la nouvelle approche développée il y a quelques mois, qui s’ancre sur une proximité accrue avec les communautés locales afin de mieux garantir leur prise en charge.

« Les communautés font également confiance à des professionnels de santé sur le terrain de plus en plus qualifiés et travailleurs », a insisté le médecin de l’OMS. 

Cela signifie que les porteurs potentiellement infectés recherchent maintenant un traitement professionnel plus rapide et dans des proportions plus importantes qu’auparavant, plutôt que d’avoir recours à des prestataires de soins alternatifs, augmentant ainsi le risque de propagation de la maladie. 

En outre, le nombre d’infections de patients venus dans les centres de santé pour d’autres raisons ou du personnel de santé est également en recul. 

L’OMS est prête à offrir son expertise technique à la Tanzanie

Par ailleurs, interrogé sur les derniers développements concernant la maladie fébrile non diagnostiquée en Tanzanie, le Dr Ryan a rappelé une nouvelle fois que l’OMS était prête à offrir son expertise technique et toutes autres formes d’aide aux autorités tanzaniennes pour « répondre à tout type d’urgence sanitaire à laquelle elles pourraient être confrontées ». 

« Le gouvernement, comme vous l’avez vu à maintes reprises, a réitéré les rapports selon lesquels il n’y a pas d’Ebola en Tanzanie et que les tests sont négatifs », a-t-il dit. 

Mais les préoccupations de l’OMS à ce sujet « concernent uniquement la profondeur de l’enquête et l’échange d’information, afin de pouvoir procéder à une évaluation complète des risques ». 

« Nous continuons donc à travailler, à leur offrir notre soutien. Évidemment, un certain nombre de semaines se sont écoulées depuis que les cas suspects ont été signalés. Nous n’avons pour l’instant aucune nouvelle série de cas ni aucune extension de cas de maladie grave émergente », a conclu le Dr Ryan.

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