Trois pays africains, le Kenya, l’Ouganda et la Zambie, vont doter des ménages à faibles revenus, connectés au réseau électrique, mais qui utilisent encore le charbon de bois comme combustible de cuisson, de 115 000 cuisinières électriques à induction connectées à l’Internet des objets. Cela sera rendu possible à la faveur d’un projet cofinancé par le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA), géré par la Banque africaine de développement (BAD).
Le projet a pour but de rendre plus accessibles et abordables les appareils de cuisson propre en préfinançant les cuisinières à induction et en récupérant les coûts et grâce à la vente de crédits carbone, a indiqué la BAD. Ce modèle innovant, qui combine des subventions adossées au carbone et des plans de paiement à la carte, entraîne une réduction appréciable des coûts initiaux pour les utilisateurs finaux, a-t-on ajouté.
En Afrique subsaharienne, plus de 80 pour cent des habitants utilisent la biomasse végétale (charbon de bois, bois de chauffage, etc.) comme principale source d’énergie pour cuisiner. Cela entraîne des problèmes de santé importants (maladies respiratoires…), en particulier pour les femmes et les enfants, et des défis environnementaux liés à la déforestation et à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Chaque année, l’Afrique perd environ 3,9 millions d’hectares de forêt en raison de pratiques de cuisson non durables, d’après la Commission africaine de l’énergie (AFREC), une agence spécialisée de l’Union africaine (UA).
dpa