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En Afrique de l’Ouest les groupes djihadistes profitent de la ruée vers l’or artisanal

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Les mines d’or artisanales de la zone sahélienne d’Afrique de l’Ouest sont devenues une source de financement et de recrues pour les militants islamistes de la région qui sécurisent des sites ou prélèvent des taxes illicites, selon International Crisis Group.

« Les principaux groupes djihadistes du Sahel tirent un avantage financier de l’extraction de l’or – une activité qu’ils considèrent comme légale – dans leurs zones d’influence », a déclaré le groupe de défense des droits basé à Bruxelles. « Ils le font d’une manière qui varie d’une région à l’autre. »

Des groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’État islamique ont revendiqué des centaines d’attaques meurtrières en Afrique de l’Ouest. Une insurrection qui a débuté dans le nord du Mali en 2012 s’est étendue au Burkina Faso voisin et menace les États côtiers, notamment le Bénin et la Côte d’Ivoire. L’émergence des djihadistes a coïncidé avec la découverte en 2012 d’un filon d’or qui traverse le désert du Sahara de la Mauritanie au Soudan.

Aujourd’hui selon le site bloomberg on estime que plus de 2 millions de personnes sont directement employées dans les petites exploitations minières au Mali, au Burkina Faso et au Niger, a déclaré le groupe. La ministre minière malienne Lelenta Hawa Baba Ba a déclaré lors d’une conférence organisée cette semaine à Bamako que 400 000 personnes travaillaient dans les mines d’or artisanales du pays, certaines dans des régions où l’État n’exerçait pratiquement aucun contrôle.

Les Etats sahéliens devraient prendre des mesures pour réglementer et sécuriser les sites, a déclaré le Crisis Group. L’or contribue également à la croissance des réseaux internationaux de blanchiment d’argent.

Il y a deux ans, le gouvernement nigérien a fermé la vaste mine de Djado près de la frontière avec le Tchad après les violences qui ont opposé des groupes armés en quête de contrôle. Dans l’est du Burkina Faso, des activistes et des insurgés ont rouvert des zones minières qui avaient été fermées par l’État et ont permis aux populations locales d’accéder aux ressources si elles reprenaient les armes, selon des analystes.

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