La société néerlandaise Climate Fund Managers (CFM) et la Société ivoirienne des énergies nouvelles (SODEN) ont conclu un partenariat pour développer la première centrale électrique au monde à partir des déchets de cacao, située à Divo, en Côte d’Ivoire.
Cette centrale de 76 MW, qui sera connectée au réseau électrique ivoirien, produira 550 GWh d’électricité renouvelable par an. Elle offrira un accès à l’énergie propre à 1,4 million de personnes et apportera un revenu supplémentaire à 36 000 producteurs de cacao, a indiqué CFM.
Une fois opérationnelle à partir de 2029, elle permettra de convertir 600 000 tonnes de déchets agricoles par an, principalement des coques de cabosses de cacao, des coques de fèves et des arbres à caoutchouc en fin de vie économique, en électricité renouvelable pour le réseau national.
CFM investira trois millions de dollars via son fonds Climate Investor Two pour finaliser les études, permis et évaluation du projet. L’accord prévoit jusqu’à 35 millions de dollars d’investissement en fonds propres à la clôture financière, attendue en 2026, afin de concrétiser la centrale.
Le projet devrait créer plus de 3 900 emplois, dont 3 500 pendant la construction et 440 permanents. Le projet devra également générer environ 6,8 millions d’euros de bénéfices économiques locaux. Il contribuera à la conservation des forêts en remplaçant les combustibles traditionnels à base de bois.
Il devrait réduire les émissions de CO2 de 300 000 tonnes par an, contribuant ainsi aux objectifs climatiques de la Côte d’Ivoire, notamment la réduction de 28 pour cent des émissions de gaz à effet de serre, comme stipulé dans sa Contribution déterminée au niveau national.
Selon les données de l’Organisation internationale du cacao, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec 1,67 million de tonnes en 2023-2024, génère annuellement de grandes quantités de résidus agricoles inexploités.
dpa