Au Burkina Faso, où 85 pour cent des ménages dépendent du bois-énergie (bois de feu et charbon de bois) pour la cuisson, le ministère de l’Environnement s’est engagé dans la promotion du charbon écologique afin de réduire la pression sur les forêts et limiter les émissions de dioxyde de carbone (CO2), l’élément chimique responsable du réchauffement climatique planétaire.
S’inscrivant dans une logique d’économie circulaire, le charbon écologique est fabriqué à partir de résidus agricoles, de produits forestiers non ligneux et de déchets organiques, a indiqué la Direction générale de l’économie verte et du changement climatique (DGEVCC) relevant du ministère de l’Environnement.
Il offre une source d’énergie plus abordable pour les ménages, valorise les sous-produits, réduit la pression sur les forêts, améliore l’efficacité énergétique et limite les émissions de gaz à effet de serre, a-t-on ajouté.
Il s’agit d’une alternative durable face à une demande de plus en plus croissante du charbon de bois, qui, conjuguée à la pression démographique, constituent un grand défi quant à la sauvegarde de l’environnement, a-t-on fait remarquer.
Facile à utiliser, le charbon écologique ne dégage pas de la fumée et ne produit pas beaucoup de cendre, a déclaré un responsable de la DGEVCC.
Ouagadougou veut créer une chaîne de producteurs/consommateurs du charbon écologique.
Le business de la production du charbon écologique pourrait créer des emplois et apporter des revenus de subsistance aux couches vulnérables, a ajouté le responsable.
Au Burkina Faso, la dépendance énergétique domestique repose encore à 85 pour cent sur le bois-énergie, principalement utilisé pour la cuisson des aliments, selon le ministère de l’Environnement.
Plus de 34 000 tonnes de bois et 14 500 tonnes de charbon sont consommées annuellement par les unités économiques, entraînant une déforestation estimée à 98 266 hectares par an, d’après le ministère.
À cette perte forestière s’ajoutent les émissions directes de CO2 : jusqu’à 365 kilogrammes pour une tonne de bois carbonisée.
Ces rejets massifs, combinés à la déforestation, contribuent fortement au changement climatique et accroissent la vulnérabilité des populations.
dpa