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Dans l’est de la RDC, l’insécurité et la méfiance compliquent toujours la riposte à Ebola (UNICEF)

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A la Conférence de Munich sur la sécurité, la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore, a tiré la sonnette d’alarme sur l’épidémie d’Ebola, « maladie impitoyable qui exige que 100% des cas soient contrôlés et isolés » et qui sévit dans l’est de la RDC.

L’est de la RDC est déstabilisé depuis plusieurs années par plusieurs groupes armés. L’insécurité qui y règne complique la riposte des agences onusiennes, dont l’UNICEF, qui doivent répondre à une « nouvelle menace inattendue : des préoccupations de sécurité et des attaques directes qui entravent l’accès », a dit Mme Fore.

« Dans cet environnement incertain, nous serons limités dans le contrôle de nouvelles épidémies en RDC, ou même dans la lutte contre d’autres urgences sanitaires telles que le choléra ou la polio qui pourraient survenir dans les pays voisins », a alerté la Directrice exécutive.

« Tout au long de notre action, nous devons travailler en étroite collaboration avec le nouveau gouvernement pour réduire les menaces à la sécurité », a-t-elle souligné.

Dans ce contexte, l’UNICEF s’est félicité du « parapluie sécuritaire » qu’apporte la force de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO). « La sécurité et l’appui continus aux agents de santé et aux civils est notre priorité », a d’ailleurs déclaré le chef des opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, également présent à la conférence de Munich.

Méfiance des populations à l’égard de l’aide

Mais l’insécurité n’est pas le seul défi majeur rencontré par l’UNICEF dans sa riposte à Ebola en RDC. L’agence onusienne et ses partenaires doivent également faire face à une résistance de la part de populations locales, qui sont méfiantes à l’égard de l’aide.

En RDC, l’UNICEF a communiqué à plus de 10 millions de personnes des informations sur la prévention de la maladie et la réduction de la transmission, notamment dans les écoles. « Nous mettons de plus en plus l’accent sur la communication des risques et l’engagement avec la communauté, afin d’améliorer la confiance dans les services de santé et de prévention essentiels, ainsi que leur utilisation », a dit Mme Fore. « Nos équipes de protection effectuent un suivi intensif des contacts afin de garantir le bien-être au sein des communautés et de prévenir la propagation dans les zones non touchées ».

Depuis le début de l’épidémie d’Ebola – la dixième qu’ait connu la RDC – l’UNICEF et ses partenaires ont déployé plus de 650 agents, apporté de l’eau potable à plus de 1,3 million de personnes et fourni des kits d’assainissement et d’hygiène ainsi que des soins nutritionnels d’urgence aux patients atteints du virus. L’agence onusienne a directement aidé 950 familles touchées par l’épidémie et apporte son soutien aux orphelins et aux enfants non accompagnés.

« Nous déployons également des approches innovantes – cubes d’isolement pour le traitement, nouveaux vaccins, traitements expérimentaux et analyse de données volumineuses pour suivre la propagation de l’épidémie », a expliqué Mme Fore. « En nous appuyant sur ce que nous avons appris des flambées précédentes, nous travaillons maintenant en équipe parfaitement coordonnée, en utilisant un plan de réponse stratégique commun ».

A ce jour, les efforts de l’UNICEF et de ses partenaires en RDC ont permis de contrôler l’épidémie d’Ebola dans la province de l’Équateur et dans de nombreux endroits du Nord-Kivu, y compris Beni. « Nous avons également réussi à empêcher l’épidémie de se propager à d’autres régions et pays », s’est félicité Mme Fore. « Mais l’épidémie reste active. Il existe un risque sérieux qu’elle atteigne les grands centres urbains, comme Goma ».

Face à ce risque, l’UNICEF appelle à mobiliser davantage de fonds, recruter plus de personnel. « Agissons maintenant, avant que l’épidémie ne se propage à Goma ou n’atteigne la frontière », a dit Mme Fore.

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