C’est la crise qui se dessine au sein de la société Alport. Les travailleurs de cette société ont déposé un préavis de grève ce mercredi à la direction générale d’Alport. C’est le secrétaire général de la délégation syndicale d’Alport qui a dévoilé cette plateforme revendicative. Les travailleurs déplorent que la direction n’ait donné aucune suite favorable à pris leur revendication.
La direction générale d’Alport Conakry traîne les pas. Et les travailleurs s’impatientent de voir leur plate-forme revendicative prendre à bras-le-corps par l’entreprise. Cependant, ces derniers prévoient d’exercer leur droit de grève si leur revendication n’aboutit pas à grand-chose. Ce, conformément aux dispositions légales applicables en Guinée. Malgré une volonté de compréhension affichée par les travailleurs, les deux parties ne trouvent pas d’accord. Et la direction syndicale entend durcir la pression tant que la revendication ne soit prise en compte.
« Nous avons reçu une délégation de la direction des ressources humaines qui est venue nous faire savoir que la DRH a plutôt préféré prendre un ancien accord avec la délégation syndicale sortante pour mettre en pratique. Dans cet accord, ils avaient qu’en cas d’inflation la direction pouvait appliquer un taux de moyens de 2%. Et qu’ils seraient partis à la banque demander le taux actuel d’inflation et que le taux était à 8%. Comme ils ont signé un accord -2%, ils ont préféré enlever les -2% dans les 8% et ça va rester 6%. Donc, ils ont fait une augmentation de 8% sur non seulement le salaire, mais aussi sur les heures supplémentaires. Et c’est ce qui a été catégoriquement refusé par la délégation syndicale. Et on a dit qu’on était associé ni de près ni de loin à cette démarche », explique une source contactée par Imedias.
La suite de la démarche ne s’avère pas évidente pour la direction d’Alport Conakry qui ne trouve pas d’approche envers la délégation syndicale. Et les travailleurs ne comptent pas lever leur pied sur l’accélérateur tant que leur plate-forme revendicative ne sera pas prise en compte. C’est du moins ce que souligne une source proche du dossier à notre rédaction.
« Quand ils ont vu notre refus, notre opération par rapport à leur décision, ils nous ont dit qu’ils vont aller faire le compte rendu. Après le compte-rendu, ils nous disent que la direction a finalement suspendu l’application de cet ancien protocole qui parlait de 6%. Et ils demandaient à la direction syndicale de sortir sur le terrain sensibiliser les travailleurs par rapport au retard qui sera accusé. Parce que les 6% étaient déjà accusés. Donc, il faut un petit temps pour que la banque travaille avec la direction des ressources humaines pour qu’on dissocie les 6% aux heures supplémentaires. Nous, nous sommes sortis le lundi sur le terrain. On est allé de service porte à porte au niveau de tous les services, on a demandé les gens que si vous voyez que les primes des heures supplémentaires tardent c’est parce que la direction avait fait un calcul en associant vos heures supplémentaires aux 6% proposés. Les travailleurs avaient compris cela », a-t-elle ajouté.