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Côte d’Ivoire : Pascal Affi N’Guessan libéré sous contrôle judiciaire

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Il est libre, Affi est libre ! La nouvelle de la remise en liberté du porte-parole de l’opposition s’est très rapidement propagée ce mercredi 30 décembre après-midi.

Placé sous mandat de dépôt après son interpellation en novembre dernier, l’ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, était en effet devant le juge d’instruction de la cellule judiciaire spéciale mise en place il y a tout juste un mois par décret présidentiel pour traiter les dossiers relatifs à la crise électorale.

Ce dernier a ordonné la libération du chef officiellement reconnu du Front populaire ivoirien. À l’isolement dans une villa de l’École de gendarmerie, dans le quartier de Cocody, à Abidjan, Pascal Affi N’Guessan vient donc de recouvrer la liberté.

Mais selon son avocat maître Pierre Dagbo Gode, l’opposant reste sous contrôle judiciaire. Il est poursuivi pour une trentaine de chefs d’accusation, dont « complot contre l’autorité de l’État ».

« Il a été mis sous contrôle judiciaire et libéré à l’issue d’une audition devant le juge d’instruction. Il est rentré chez lui », a déclaré Me Pierre Dagbo Gode.

Pascal Affi N’Guessan, 67 ans, président d’une faction du Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’ex-président Laurent Gbagbo), avait été arrêté le 7 novembre à une centaine de kilomètres d’Abidjan, alors qu’il fuyait la justice qui avait lancé des poursuites contre lui.

Porte-parole d’une partie de l’opposition qui ne reconnaissait pas la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé lors du scrutin présidentiel du 31 octobre, Pascal Affi N’Guessan avait participé à la proclamation d’un « conseil national de transition », censé remplacer le régime.

Pascal Affi N’Guessan ainsi que d’autres responsables de l’opposition sont poursuivis pour « complot contre l’autorité de l’État », « mouvement insurrectionnel », « assassinat » et « actes de terrorisme », pour cette proclamation d’un régime de transition et dans le cadre des violences électorales liées à la présidentielle, qui ont fait 85 morts et un demi-millier de blessés d’août à novembre.

« Les charges n’ont pas été levées, la procédure se poursuit », a précisé Me Pierre Dagbo Gode.

L’opposition exige l’arrêt des poursuites et la libération de ses responsables arrêtés dans le cadre du dialogue engagé avec le pouvoir, pour décrisper le climat politique en Côte d’Ivoire.

Dans tous les cas, la remise en liberté du chef du FPI lui offre sûrement une occasion de se repositionner pour les élections législatives à venir en mars 2021.

Lepoint.fr

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