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Côte d’Ivoire : Des agents frontaliers formés contre la fraude documentaire

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La Côte d’Ivoire poursuit son effort de consolidation de la sécurité dans ses zones frontalières stratégiques. Une vingtaine d’officiers et d’agents en service dans les postes frontaliers de Nigouni et de Tiefinzo, ainsi que dans les commissariats mixtes de Tengrela, Minignan et Gbéléban, participent à une formation spécialisée de cinq jours consacrée à la réglementation transfrontalière et à la lutte contre la fraude documentaire et identitaire.

Cette initiative, rendue possible grâce au financement du ministère de l’Intérieur de la République tchèque, s’inscrit dans le cadre du projet « Renforcement des capacités en gestion des frontières et prévention de la traite des personnes », mis en œuvre par le Centre international pour le Développement des Politiques migratoires (ICMPD) en partenariat avec le ministère ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité.

La cérémonie d’ouverture, présidée par le Préfet de Police d’Odienné, Commissaire Divisionnaire Narcisse Tano, a réuni plusieurs personnalités institutionnelles. Le Commissaire Cheick Fofana, représentant le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a souligné le caractère stratégique de cette action :
« Le renforcement des capacités des agents frontaliers n’est pas un simple exercice académique. C’est un investissement structurant, directement lié à la stabilité nationale et régionale. »

Pour l’ICMPD, représenté par sa cheffe de projet, Natalija Spunjin, ce cycle de formation constitue un jalon clé :
« Il s’agit d’outiller les agents au-delà de l’aspect technique, en renforçant leur discernement et leur capacité à anticiper les réalités du terrain. »

Les experts de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), à travers la Commissaire Ella Traoré, ont rappelé que les postes frontaliers demeurent des points névralgiques de la sécurité nationale, où se joue une grande partie de la crédibilité et de l’efficacité de l’action publique.

Ce programme illustre une dynamique plus large : à ce jour, six regroupements ont été organisés, impliquant 28 services frontaliers et permettant de former 120 agents et officiers. Deux sessions ont bénéficié d’un financement tchèque, tandis que quatre autres ont été appuyées par la Confédération suisse, dans le cadre de son projet « Gestion des frontières en Côte d’Ivoire – Phase 2 ».

En renforçant les compétences des agents postés dans les zones sensibles du Nord, la Côte d’Ivoire consolide son dispositif de surveillance, dans un contexte marqué par la pression sécuritaire aux confins sahéliens, la traite des personnes et la criminalité transnationale organisée. Ce partenariat entre autorités nationales et partenaires internationaux illustre la volonté de bâtir une gestion frontalière moderne, professionnelle et intégrée, capable de répondre aux défis actuels et futurs.

Imedias.net

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