Le président sortant Alassane Dramane Ouattara a été officiellement réélu pour un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Le Conseil constitutionnel a validé, ce mardi, les résultats du scrutin présidentiel du 31 octobre, confirmant la victoire du chef de l’État avec 89,77 % des suffrages.
La présidente du Conseil constitutionnel, Chantal Nanaba Camara, a indiqué lors de la proclamation que « la juridiction constitutionnelle n’a enregistré aucune réclamation et que l’examen des procès-verbaux ne révèle aucune irrégularité de nature à entacher la sincérité du scrutin ou à affecter le résultat ».
Cette décision vient entériner les résultats déjà annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI), qui donnait M. Ouattara largement en tête face à ses quatre concurrents.
Une victoire sans surprise
Âgé de 83 ans, le président sortant s’impose très largement devant ses adversaires :
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Jean-Louis Billon (Congrès démocratique) : 3,09 %
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Simone Ehivet Gbagbo (Mouvement des générations capables) : 2,42 %
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Ahoua Don Mello (Indépendant) : 1,97 %
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Henriette Lagou (Groupement des partis politiques pour la paix) : 1,15 %
Cette victoire, attendue par la majorité des observateurs, conforte la position d’Alassane Ouattara sur la scène politique ivoirienne, lui permettant de prolonger son règne entamé en 2011, après la crise postélectorale qui avait marqué la fin de l’ère Gbagbo.
Un scrutin sans contestation officielle
Selon le Conseil constitutionnel, aucune réclamation n’a été enregistrée et aucune irrégularité majeure n’a été constatée dans le déroulement du vote. Une situation rare dans le contexte politique ivoirien, souvent marqué par des tensions postélectorales.
Le scrutin s’est tenu dans un climat globalement apaisé, bien que plusieurs observateurs indépendants aient noté un taux de participation modéré et un désintérêt croissant d’une partie de la population vis-à-vis du processus électoral.
Un nouveau mandat sous le signe de la stabilité ?
Avec ce quatrième mandat, Alassane Ouattara promet de poursuivre les réformes économiques et infrastructurelles amorcées durant la dernière décennie, tout en préservant la stabilité politique dans un contexte régional fragile.
Cependant, cette réélection relance les débats autour de la limitation des mandats présidentiels et de la transition générationnelle au sein de la classe politique ivoirienne.