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Centrafrique : rassemblement pro-pouvoir pour demander un référendum constitutionnel

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Plusieurs milliers de personnes ont exigé samedi à Bangui un référendum pour modifier la Constitution en Centrafrique et permettre au président Touadéra de briguer un troisième mandat, un projet dénoncé par l’opposition, a constaté une journaliste de l’AFP.

Organisé par le Front républicain, proche du pouvoir, en présence des membres du gouvernement et d’autres partis pro-pouvoir, ce rassemblement a réuni « plus de 15.000 » personnes, affirme un membre de l’organisation. Réunis autour du Monument du Travail, dans le centre-ville de la capitale, les militants ont scandé l’hymne national sous les fenêtres de la présidence en brandissant des banderoles : « Oui au référendum et aux réformes institutionnelles », pouvait-on lire.

Dans la foule, Véronique Dinga, 46 ans, estime que l’actuel président, Faustin Archange Touadéra, est le seul capable d’incarner « la voix du développement ». Les prises de parole se sont succédé à la tribune demandant à M. Touadéra « d’organiser dans un délai de 30 jours un référendum et « d’abroger le décret entérinant la désignation des membres de la Cour constitutionnelle ».

Le Chef de l’Etat a fait une brève apparition pour dire qu’il les avait « entendu ». « Je vais transmettre tous vos propos et en discuter avec les différentes institutions, mais je vous prie de patienter, je reviendrai vers vous dans un bref délai », a déclaré M. Touadéra avant de s’éclipser.

Fin août M. Touadéra avait créé par décrets un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution, mais le 23 septembre, la Cour constitutionnelle les avait annulé sur une saisine de l’opposition qui redoutait qu’une nouvelle loi fondamentale autorise M. Touadéra à briguer un troisième mandat. « Il doit diriger le pays avec une main de fer et ne pas se laisser distraire par les agitations de l’opposition, le peuple demande le référendum », a déclaré à l’AFP Kévin Kpefio, militant du Kwa Na Kwa (KNK), parti de l’ancien président François Bozizé.

Le rassemblement a duré toute la matinée au terme duquel de nombreux manifestants ont été rémunérés 2.500 francs CFA (environ 4 euros) par le Front républicain pour avoir participé à la mobilisation, a constaté une journaliste de l’AFP. L’actuelle Constitution interdit au chef de l’État de briguer un troisième mandat. Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, a été réélu en 2020, au terme d’un scrutin contesté par l’opposition.

AFP

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