Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé mardi la libération de 19 militaires centrafricains, pris en otage le 14 février par une alliance de groupes rebelles dans le nord de la Centrafrique, un pays en proie à une guerre civile depuis plusieurs années.
Sur les vingt militaires pris en otage il y a plus de deux mois, 19 ont été libérés et « arriveront à Birao (Nord) vers 17h et ils y resteront jusqu’à ce qu’on organise leur retour à Bangui », a indiqué à l’AFP Yves Van Loo, chef adjoint de la délégation du CICR en Centrafrique.
Ils avaient été pris en otage par des membres de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) après des « combats violents » entre militaires et rebelles à Sikikede, une localité de la région de la Vakaga dans le nord de la Centrafrique, au carrefour des frontières tchadienne et soudanaise.
Ces affrontements avaient occasionné des pertes militaires « considérables », selon le gouvernement, qui n’avait pas communiqué de bilan précis. Les militaires « semblent en bonne santé et capables de supporter le voyage », a précisé M. Van Loo.
La CPC a annoncé dans un communiqué sa « décision volontaire et unilatérale de libérer les vingt militaires faits prisonniers » il y a plus de deux mois. Parmi eux, 19 ont été effectivement libérés. « Le vingtième est un blessé qui avait été séparé du groupe pour une prise en charge médicale. On va le récupérer à un autre endroit plus tard », a précisé à l’AFP M. Van Loo.
Les opérations de libération se sont déroulées dans une zone dont l’accès est rendu difficile par les combats entre rebelles, militaires et leurs alliés mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner. « Depuis leur prise en otage, leur libération était notre plus grand souci (…) Nous voulions les voir en liberté », a indiqué à l’AFP Augustin Ndando Kpako, porte-parole de l’État-Major des armées.
AFP