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Centrafrique: des candidats accusent Touadéra de vouloir les écarter de la présidentielle

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Des candidats déclarés de l’opposition à la présidentielle en Centrafrique ont accusé mardi le président Faustin Archange Touadéra, qui brigue un second mandat, de vouloir les écarter avant même le scrutin fin décembre, notamment en faisant invalider leurs candidatures. 

Le premier tour prévu le 27 décembre, en même temps que les législatives, se déroulera dans un pays en guerre civile depuis plus de sept ans et encore aux deux tiers sous la coupe de groupes rebelles armés.

Vingt-deux personnes ont déposé leur candidature pour la magistrature suprême, dont M. Touadéra, élu en 2016, et l’ancien président François Bozizé, renversé en 2013 par une coalition armée dominée par les musulmans, la Séléka.

La Cour constitutionnelle doit encore valider leurs candidatures avant le 3 décembre et nombre d’observateurs pressentent qu’elle pourrait exclure Bozizé et d’autres.

Le putsch de 2013 avait plongé ce pays d’Afrique centrale parmi les plus pauvres du monde dans une sanglante guerre civile qui perdure aujourd’hui, même à une bien plus faible intensité, entre les ex-Séléka et des milices dominées par les chrétiens et les animistes, les anti-balaka.

Réunis sous la bannière de la Coalition de l’Opposition Démocratique 2020 (COD 2020), 14 partis d’opposition ont tenu mardi à Bangui un meeting pourtant déclaré « illégal » par le gouvernement. Outre M. Bozizé, deux autres candidats déclarés à la présidentielle y participaient ainsi que les représentants de trois autres.

« Nous avons dit que les élections doivent être inclusives, ce que Touadéra ne veut pas, il veut écarter les candidats de la COD 2020 », a lancé Nicolas Tiangaye, porte-parole de la coalition et candidat déclaré.

Des politologues, des diplomates et des médias centrafricains estiment que la Cour constitutionnelle pourrait bien invalider la candidature de M. Bozizé, le rival le plus sérieux de M. Touadéra, au motif qu’il est rentré d’exil il y a moins d’un an, un délai impératif dans le code électoral.

Ce que l’intéressé conteste. »Je vous appelle à venir massivement à l’audience solennelle de la Cour Constitutionnelle », a lancé M. Tiangaye à quelque milliers de militants venus au meeting, déclaré illégal par le ministère de l’Intérieur.

Alors que tout le monde redoutait que la police ne le disperse, ce sont les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique, la Minusca, qui ont finalement assuré la surveillance et la sécurité du rassemblement.

« Touadéra a donné des instructions pour que la sécurité publique interdise ce meeting, mais nous l’avons maintenu. Il a vu que le rapport de force n’était pas en sa faveur, c’est une victoire de la plateforme COD 2020 », a conclu M. Tiangaye.

AFP

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