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Burkina : l’armée annonce avoir tué deux « influents » chefs jihadistes

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L’armée burkinabè a annoncé vendredi avoir tué deux « influents chefs terroristes », l’un dans le nord et l’autre dans le nord-ouest du Burkina Faso, la semaine dernière, lors d’opérations visant des « cibles à haute valeur ».

Le 26 mai, Tidiane Djibrilou Dicko a été « neutralisé lors de frappes aériennes dans les environs de Tongomayel (nord) », a indiqué le commandant des opérations du théâtre national (COTN), le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, lors d’une conférence de presse. Selon lui, ce chef jihadiste est responsable de plusieurs attaques contre les populations civiles dans la zone de Silgadji (nord) dont il est originaire et avait planifié et conduit plusieurs embuscades contre des unités militaires.

« Sa neutralisation est intervenue au moment où il s’activait à planifier une attaque contre un convoi sur Djibo », a précisé le lieutenant-colonel Bamouni. La mort de ce chef jihadiste qui dirigeait une katiba (unité combattante) du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaida avait été annoncée à l’AFP par des sources sécuritaires en début de semaine.

« Le deuxième, Sangaré Dembo (…) était un des leaders qui ont planifié et mené une attaque contre la maison d’arrêt et correction de Nouna, dans la nuit du 7 au 8 mai. Il a également orchestré une embuscade contre une unité militaire à Barani le 9 mai », a expliqué M. Bamouni.

« Très influent dans la Boucle du Mouhoun (nord-ouest, frontalier du Mali), il a été neutralisé lors du démantèlement d’une base terroriste le 28 mai », a-t-il indiqué. Saluant un « important et discret travail de criblage » qui a permis « l’interpellation de combattants, d’informateurs et de logisticiens des groupes armés », il a estimé que « la hiérarchie de certains groupes terroristes a été décapitée ».

Début mai, l’armée burkinabè a diffusé une trombinoscope d’une cinquantaine de présumés jihadistes. Entre les 15 et 28 mai, plusieurs actions offensives, terrestres et aériennes ont conduit à la mort d’au moins 80 combattants des groupes armés dans les provinces du Soum (nord) et de la Kossi (nord-ouest), selon l’armée.

Le Burkina Faso, en particulier le nord et l’est, est la cible d’attaques jihadistes récurrentes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés. Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’être inefficace face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa « priorité ». Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, M. Damiba fait face à une recrudescence d’attaques de jihadistes présumés qui ont fait depuis mi-mars plus de 200 morts, civils et militaires.

AFP

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