Cinq supplétifs civils engagés dans la lutte antijihadiste aux côtés de l’armée ont été tués mercredi lors d’une attaque dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué jeudi à l’AFP des sources sécuritaire et gouvernementale.
« Des hommes armés, venus à bord d’une vingtaine de motocyclettes, ont attaqué le camp des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs civils) de Bilakoka dans la commune de Gorgadji » située dans la région du Sahel frontalière du Mali et du Niger, a indiqué une source gouvernementale. « La riposte des volontaires a permis de repousser l’attaque et de neutraliser 17 terroristes. Cinq VDP ont également perdu la vie au cours de l’attaque », selon la même source.
Un responsable des forces de sécurité a confirmé le bilan de l’attaque, assurant que « des opérations de ratissage et de sécurisation » sont en cours dans la zone. Mardi, deux autres personnes dont un volontaire civil, ont été tués par des assaillants à Gayeri, dans la province de la Komondjari située dans la région de l’Est proche du Niger, a par ailleurs indiqué ce responsable.
Créés en décembre 2019, les VDP interviennent aux côtés de l’armée pour des missions de surveillance, d’information et de protection après une formation militaire de 14 jours. Ils font également office de pisteurs et sont souvent engagés dans des combats au prix de lourdes pertes, avec environ 250 morts dans leurs rangs depuis 2020, selon un décompte de l’AFP.
Pays pauvre d’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est, comme ses voisins le Mali et le Niger.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1.500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.
AFP