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Burkina : au moins 19 civils tués dans deux attaques

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Au moins dix-neuf civils, dont neuf supplétifs de l’armée, ont été tués lors de deux attaques perpétrées jeudi et dimanche dans le nord-ouest et l’est du Burkina Faso, a appris lundi l’AFP de sources locales et sécuritaires.

Dimanche, aux environs de 16h00 (locales et GMT), « un groupe de terroristes à attaqué les populations de Yargatenga. Au moins dix hommes ont été lâchement assassinés », a indiqué à l’AFP un habitant de cette localité, située dans l’est du Burkina Faso, à la frontière du Togo et du Ghana.

Les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée) « ont tenté de s’opposer à cette incursion, mais deux d’entre eux sont tombés les armes à la main », a poursuivi cet habitant. L’attaque a été confirmée par un responsable local, évoquant de son côté un bilan de « 13 morts » et de « nombreux dégâts matériels », sans plus de détails.

« C’est la troisième fois que Yaragatenga est prise pour cible en un mois », a-t-il indiqué, rappelant que « le commissaire de la ville avait été tué dans une embuscade le 1er février ». Jeudi, un raid d’hommes armés a frappé la localité de Dembo, de l’autre côté du Burkina Faso, dans le nord-ouest, selon des sources locales.

« Dans l’après-midi de jeudi, une centaine d’hommes armés, sur des pickup et des motos, ont fait irruption dans le village de Dembo, ouvrant le feu avant d’affronter les VDP », a indiqué lundi un de leurs responsables à l’AFP.

« On a perdu sept éléments après ces affrontements qui ont duré plus de trois heures. Plusieurs ennemis ont aussi été tués, mais leurs corps ont été emportés », a-t-il précisé. Selon lui, le manque de carburant dans cette commune explique la difficulté des VDP à traquer les assaillants dans leur repli. Un détachement militaire venu de Nouna, le chef-lieu de la province de la Kossi, a été déployé vendredi.

« Depuis le début d’année, les terroristes faisaient des visites dans la ville, mais ils n’avaient pas encore tué », a indiqué à l’AFP un habitant de la zone, assurant que « les populations ont commencé à plier bagage depuis le week-end ».

Les raids meurtriers attribués à des jihadistes se multiplient ces dernières semaines au Burkina. En comptant ces deux attaques, une soixantaine de personnes sont mortes la semaine dernière et une cinquantaine la semaine précédente.

Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait des milliers de morts – civils et militaires – et quelque deux millions de déplacés.

AFP

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