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Bénin : l’opposante Madougou arrêtée avant la présidentielle saisit l’ONU

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L’opposante béninoise Reckya Madougou, mise en examen et écrouée à Cotonou en mars pour « terrorisme » peu avant l’élection présidentielle, a saisi le groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies, a indiqué jeudi à l’AFP l’un de ses avocats. 

« Mme Madougou est détenue dans des conditions inhumaines (…) dans une cellule de 10 mètres carrés avec 12 femmes et quatre enfants, elle est privée de droit de visite de ses proches sauf pour lui remettre de la nourriture une fois par semaine », a déclaré l’avocat français Antoine Vey. »Les conditions de son arrestation sont illégales, et la procédure engagée contre elle est impartiale et politique », a-t-il ajouté.

Son conseil demande au Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies « d’adresser un appel urgent à l’Etat du Bénin afin qu’il procède à sa libération immédiate ». Mme Madougou, dont la candidature à la présidentielle du 11 avril avait été rejetée, a été arrêtée lors de la campagne pour l’élection présidentielle d’avril, au terme de laquelle le président Patrice Talon a été réélu pour un second mandat avec plus de 86% des voix.

Cette ancienne ministre est accusée d’avoir voulu faire assassiner des personnalités politiques pour empêcher la tenue du scrutin et « déstabiliser » le pays. Moins d’une semaine avant le scrutin, un juge de la Criet avait fui le pays et dénoncé des pressions exercées par le pouvoir notamment dans l’incarcération de Mme Madougou.

La Criet est une Cour spéciale mise en place par le pouvoir et accusée par ses détracteurs de servir d’instrument judiciaire pour museler l’opposition. Patrice Talon, richissime homme d’affaires ayant fait fortune dans le coton, élu une première fois en 2015, est accusé d’avoir engagé le Bénin dans un tournant autoritaire.

Les principales figures de l’opposition au Bénin sont pour la plupart en exil. Un autre opposant, dont la candidature à la présidentielle avait également été recalée, est aussi derrière les barreaux.Il s’agit de l’universitaire Joël Aïvo arrêté au lendemain du scrutin, accusé quant à lui « d’atteinte à la sûreté de l’Etat ».

AFP

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