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Au Conseil de sécurité, la Côte d’Ivoire présente ses efforts pour préserver la paix

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Dans le cadre d’une mission en Afrique de l’Ouest, une délégation du Conseil de sécurité s’est rendue les 14 et 15 février en Côte d’Ivoire puis en Guinée Bissau. Une mission organisée à l’initiative de la Guinée Equatoriale et de la Côte d’Ivoire – deux des trois membres africains du Conseil dont la présidence est assurée ce mois-ci par Malabo.

L’objectif de cette mission était de présenter les « expériences et bonnes pratiques » en matière de transition de situations de maintien de la paix à celles de consolidation de la paix avec l’exemple de la Côte d’Ivoire, a dit son Ambassadeur Léon Kacou Adom, devant le Conseil de sécurité réuni à New York.

Après le conflit civil qui a éclaté en 2002 dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, le Conseil de sécurité a déployé en 2004 l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Après 13 ans de présence en Côte d’Ivoire, la mission de maintien de la paix a achevé son mandat le 30 juin 2017, laissant place à une équipe pays dirigée par un Coordonnateur résident.

L’Ambassadeur Adom a relaté les rencontres de la délégation du Conseil à Abidjan. Dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, la délégation s’est entretenue avec le Ministre des affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, et le Vice-Président de la République, Daniel Kablan Duncan.

M. Amon-Tanoh a exposé aux membres du Conseil la stratégie de sortie de crise et de consolidation de la paix en Côte d’Ivoire, fondée notamment sur le triptyque « relance économique, reconstruction nationale et réconciliation nationale ». Un triptyque dont la réussite est « tributaire d’une appropriation nationale fort du processus de sortie de crise », a souligné le Ministre, qui a cité les réformes du secteur de la sécurité et les avancées en matière de désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) des ex-combattants. Selon M. Amon-Tanoh, le retour de la sécurité et de la stabilité dans le pays ont permis de regagner la confiance des investisseurs.

S’agissant de l’actualité nationale, le Ministre, a informé M. Adom, a rassuré la délégation du Conseil de sécurité que la Côte d’Ivoire était consciente des regards impatients de certains acteurs de la communauté internationale qui reconnaissent toutefois les progrès remarquables réalisés depuis 2011.

Organiser une élection présidentielle transparente et crédible en 2020

Le chef de la diplomatie ivoirienne a aussi rassuré la délégation du Conseil de sécurité des efforts de son gouvernement pour préserver la paix sociale y compris l’organisation en 2020 d’une élection présidentielle transparente et crédible, cette dernière constituant, selon lui, une « étape supplémentaire de l’ancrage de la sécurité, de la démocratie et de la paix dans le pays ».

Lors de la visite, le Vice-Président de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, a, quant à lui, réitéré aux membres de la délégation du Conseil de sécurité les priorités nationales en matière de renforcement de la sécurité, de la paix et du développement du pays.

Il a souligné que la période 2019-2020 serait consacrée au renforcement de l’action gouvernementale dans le domaine social dans l’optique d’une meilleure répartition des fruits de la croissance économique d’une moyenne de 8% et 9% au cours des 5 dernières années. Abidjan entend consacrer 726 milliards de francs CFA au programme social avec l’éducation et la santé comme domaines prioritaires.

A Abidjan, la délégation du Conseil a également pris part à une table ronde coanimée par Babacar Cissé et Yacoub El Lillo, respectivement Coordonnateurs résidents des Nations Unies en Côte d’Ivoire et au Libéria, deux pays qui ont connu des trajectoires de sortie de crises différentes dans la sous-région.

M. Cissé a souligné la qualité des liens entre le système des Nations Unies et le gouvernement ivoirien dans la préparation du retrait de l’ONUCI et dans le transfert des activités résiduelles à l’équipe-pays des Nations Unies. Leurs efforts conjoints ont porté sur la cohésion sociale et la réconciliation nationale, le renforcement de l’Etat de droit, la lutte contre les violences basées sur le genre, les institutions sécuritaires y compris le DDR et l’amélioration des relations entre les civils et les militaires.

M. Cissé a également rappelé les plaidoyers auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux à l’effet de mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre des axes prioritaires de la stratégie nationale de consolidation de la paix, tout en soulignant le rôle déterminant du Fonds de consolidation de la paix.

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