L’Allemagne a doté l’Armée du Bénin d’un lot de matériels d’observation comprenant plusieurs dizaines de caméras thermiques « THETIS-C » et des appareils de vision nocturne pour la reconnaissance et la surveillance électronique des frontières, en vue de renforcer les capacités de ce pays côtier d’Afrique de l’Ouest dans la lutte contre la menace terroriste djihadiste venant de la bande sahélo-saharienne. Il s’agit du troisième lot de caméras thermiques financées par le gouvernement fédéral allemand au profit des Forces Armées Béninoises (FAB), a indiqué le gouvernement béninois, ajoutant que les trois lots ont coûté au total plus de 4,5 millions d’euros.
Ces équipements multifonctionnels adaptés pour l’exécution des missions de jour comme de nuit au sein des unités de combat et des forces spéciales viennent en appui technique aux capacités des FAB dans la lutte contre le terrorisme, a-t-on souligné. Ils permettront, par la qualité du renseignement qu’ils aideront à acquérir sur le terrain, d’accroître les capacités opérationnelles des unités engagées dans la lutte contre le terrorisme, a indiqué le Chef d’État-Major de la Garde nationale, le colonel Gomina Faizou.
Le gouvernement fédéral allemand appuie techniquement l’opération militaire « Mirador » lancée par le Bénin début 2022 pour lutter contre la menace terroriste au nord du pays, sur la frontière avec le Burkina Faso et le Niger, deux États sahéliens enclavés touchés de plein fouet par le terrorisme. Le Bénin, longtemps épargné par le terrorisme islamiste, est confronté à une menace djihadiste venant de la bande sahélo-saharienne. Depuis la fin de 2021, des attaques terroristes meurtrières ont ciblé des positions de l’armée béninoise déployée au nord du pays.
La menace terroriste, initialement localisée dans les pays sahéliens enclavés (Mali, Burkina Faso et Niger) commence à s’étendre vers les États côtiers d’Afrique de l’Ouest comme le Ghana, le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire. Les zones septentrionales de ces États sont vulnérables à cette menace en raison de leur proximité géographique et socio-culturelle avec le Sahel.
dpa