Alger était quadrillée par la police lundi matin après des appels à manifester lancés sur la toile pour le deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Des barrages de police ont été mis en place sur plusieurs axes routiers menant à la capitale, selon différents témoignages recueillis par l’AFP.
On peut entendre des hélicoptères au-dessus de la ville tandis qu’une pluie fine lave les rues du vent de sable de la veille. Pour éviter les retards liés aux embouteillages, certains Algérois sont sortis à l’aube pour rejoindre leur travail. C’est le cas de Hamid 54 ans fonctionnaire.
« Je suis venus de Hamadi (à l’est d’Alger). J’ai dû démarrer à cinq heures du matin. Deux heures et demie de bouchon pour arriver dans le centre à cause des barrages de la gendarmerie et ensuite de la police. Ils vérifient chaque voiture » », explique Hamid, un fonctionnaire de 54 ans.
Déclenché le 22 février 2019, le Hirak, un mouvement de protestation populaire inédit en Algérie, avait poussé le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis deux décennies, à la démission deux mois plus tard.
Ce mouvement pacifique a dû suspendre en mars ses manifestations hebdomadaires en raison de l’épidémie de coronavirus. Mais il continue de réclamer le démantèlement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962, synonyme à ses yeux d’autoritarisme et de corruption.
AFP