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Angola : des manifestations contre des violences policières à Luanda

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A Luanda en Angola, la mort d’un médecin en détention provoque une vague de colère.

Des centaines de personnes ont défilé samedi dans la capitale angolaise, pour protester contre les brutalités policières.

Arrêté pour avoir conduit sans masque le 1er septembre dernier, Silvio Dala, âgé de 35 ans aurait ensuite subi une crise cardiaque une fois arrivé en prison, raconte la police.

Pourtant, ce témoignage soulève des questions car le corps de Dala a été envoyé à la morgue, couvert de sang et « avec des cicatrices sur la tête.

Le médecin serait la dernière victime des forces de sécurité qui appliquent violemment les règles de verrouillage dans ce pays du sud-ouest de l’Afrique.

Selon Amnesty International, au moins sept jeunes hommes ont été abattus par des policiers et des militaires entre mai et juillet.

Le syndicat des médecins angolais a mené des manifestations à Luanda pour dénoncer la violence policière et exiger une enquête sur la mort de Dala.

Des appels ont été lancés pour que le ministre de l’intérieur Eugenio Laborinho démissionne et pour que le gouvernement mette en œuvre des réformes de la police.

Le médecin protestataire Rodrigo Joao a déploré la mort d’un confrère qui aurait pu « servir la nation pendant de nombreuses années ».

« Nous devons attirer l’attention sur cette erreur et la corriger afin qu’un citoyen ne perde pas la vie la prochaine fois », a déclaré Joao à l’AFP, dénonçant le manque d' »humanité » des policiers.

Samedi, les policiers présents sur les lieux ont permis aux manifestants de manifester pacifiquement et aucun affrontement n’a eu lieu.

A la fin de la marche, le président du syndicat des médecins, Adriano Manuel, a réitéré ses appels pour que les circonstances de la mort de Dala soient clarifiées.

Le gouvernement angolais a imposé des restrictions en mars pour aider à freiner la propagation du coronavirus, avec des soldats déployés pour aider la police à appliquer les nouvelles règles.

Mais les gens ont continué à se rassembler sur les marchés et aux points d’eau, violant les couvre-feux et les interdictions.

Pour beaucoup, la pauvreté et le manque d’accès aux services de base l’emportent sur les craintes d’attraper le coronavirus, qui a infecté plus de 3 335 personnes et en a tué au moins 132 à ce jour.

AFP

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