Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a « recommandé des mesures de clémence » en faveur d' »environ » 60 détenus, condamnés à des peines de prison pour fraude au baccalauréat, qui seront libérés avant « la fin de cette semaine », à l’occasion d’une fête religieuse, a annoncé mardi le ministère de la Justice.
« A l’occasion de la fête de Aïd El Adha, le ministère de la Justice informe l’opinion publique que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a recommandé des mesures de clémence en faveur des jeunes détenus pour des faits liés à la fraude aux épreuves du BAC de 2021 », a précisé le ministère dans un communiqué.
« Les juridictions compétentes procéderont à la prise de mesures adéquates en vue d’élargir environ soixante personnes afin de leur permettre de rejoindre leurs proches et leurs familles avant la fin de cette semaine », selon le communiqué, reçu par l’AFP.
Au moins 64 personnes ont été condamnées fin juin à des peines de prison ferme pour fraude au baccalauréat. Les peines s’échelonnent de six mois à trois ans d’emprisonnement et sont accompagnées de fortes amendes, selon le ministère de la Justice.
Au total, 171 individus ont été poursuivis en justice, dont 73 placés en détention et 9 sous contrôle judiciaire, selon la même source. Ils sont accusés de « délit de diffusion de sujets d’examens et de corrigés types du baccalauréat par le biais de moyens de communication à distance », à savoir les réseaux sociaux.
C’est la deuxième fois en l’espace de dix jours que des détenus bénéficient d’une mesure de clémence du chef de l’Etat. A la veille de l’anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet 1962), M. Tebboune avait déjà ordonné la libération de jeunes détenus incarcérés pour avoir appelé ou pris part à des manifestations dans le cadre du mouvement de contestation du Hirak.
Plus de 300 personnes sont actuellement derrière les barreaux pour des faits en lien avec le Hirak, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
AFP