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Afrique du Sud : un ex-leader de l’ANC tombé pour corruption crée son parti

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Ace Magashule, figure historique de l’ANC au pouvoir en Afrique du Sud, mis au ban en 2021 pour corruption, a annoncé mercredi la création de son propre parti, en vue des élections prévues l’an prochain.

Silhouette élancée et crâne rasé, cet allié de l’ex-président Jacob Zuma, lui-même plombé par de multiples scandales, reste populaire auprès d’une frange désenchantée de l’électorat en dépit de sa réputation sulfureuse.

« Nous sommes un nouveau parti politique et nous nous qualifions de parti du peuple », a déclaré Ace Magashule, 63 ans, costume sombre et cravate rouge, lors d’une conférence de presse à Soweto. Le parti s’appelle officiellement le Congrès africain pour la Transformation (ACT).

Cette démarche risque d’affaiblir encore l’ANC, au pouvoir depuis la chute de l’apartheid il y a une trentaine d’années, qui souffre d’accusations croissantes de mauvaise gestion. L’ANC pourrait ne pas obtenir la majorité lors des législatives de l’an prochain, à l’issue desquelles le parti majoritaire choisit son président, selon des sondages.

Magashule, qui veut séduire une classe populaire située sur la gauche du spectre politique, a déclaré que sa nouvelle formation défendrait le sort de « tous les Sud-Africains », notamment « les sans-abri, les trahis et les fatigués ».

Il pourrait ainsi prendre des voix à l’ANC mais aussi à l’EFF (gauche radicale), deuxième parti d’opposition du pays derrière l’Alliance démocratique (DA, centre). L’ANC « avance rapidement vers la droite, abandonnant son positionnement de centre-gauche », a-t-il regretté, défendant son ancien patron à la tête de l’ANC, Jacob Zuma, poursuivi pour corruption lui aussi.

« Zuma a été pourchassé comme un chien pour avoir combattu le capital monopolistique blanc », a-t-il déclaré. Magashule a été suspendu de son poste de secrétaire général de l’ANC en 2021 dans le cadre d’une nouvelle politique visant à redorer l’image du parti après une litanie de scandales, puis expulsé du parti en début d’année.

Il doit encore être jugé pour corruption, fraude et blanchiment, en lien avec un important chantier de désamiantage de logements sociaux dans le Free State (centre): les travaux n’ont jamais eu lieu, dix millions de dollars ont disparu.

AFP

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