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Afrique du sud : accusé de corruption, un haut responsable de l’ANC suspendu

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L’ANC, parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid, a suspendu son secrétaire général Ace Magashule jusqu’à l’aboutissement de son procès pour corruption, prévu en août, a-t-on appris mercredi lorsque la lettre qui lui est adressée a fuité dans les médias. 

Le parti historique de Nelson Mandela, empêtré jusqu’au cou dans des affaires de corruption depuis plusieurs années, avait donné 30 jours à son redouté haut responsable pour partir de lui-même.

Mais l’ancien patron de l’ANC dans la province du Free State (centre), accusé par une biographie explosive intitulée « Gangster State » d’y avoir régné en mafieux, est resté muet. Il a laissé passer la date butoir, la semaine dernière, forçant le parti, en quête d’une nouvelle virginité face à des électeurs écoeurés, à prendre ses responsabilités.

Une réunion lundi de la direction du Congrès national africain (ANC) « a réaffirmé » sa décision prise fin mars d’imposer à tout membre poursuivi pénalement « pour corruption ou d’autres crimes graves » de démissionner ou de s’exposer à une suspension.

« Tu as été inculpé et convoqué pour comparaître devant un tribunal pour corruption et fraudes, vols et blanchiment », rappelle cette lettre adressée à Elias, dit « Ace », Magashule, secrétaire général depuis 2017.

Le parti lui a écrit lundi pour l’informer de sa « suspension temporaire dans l’intérêt de notre organisation », précise son adjoint Jessie Duarte qui signe ce courrier au nom du parti.Cette suspension a pris effet lundi et court « jusqu’à l’aboutissement de ton procès » sans priver l’intéressé de son salaire, poursuit-il.

M. Magashule, inoxydable sexagénaire, boule à zéro et lunettes sévères, actuellement en liberté sous caution, sera jugé en août aux côtés d’une quinzaine de coaccusés, pour notamment le vol d’argent public mis de côté en 2014 pour désamianter des logements sociaux, lorsqu’il était Premier ministre du Free State.

Les travaux n’ont jamais eu lieu: les enquêteurs estiment que l’équivalent de près de dix millions d’euros ont été empochés.

AFP

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