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À l’ombre des bases onusiennes, la survie précaire des déplacés en Ituri

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À l’entrée de la base de la MONUSCO à Fataki, dans le territoire de Djugu (Ituri), les tranchées creusées pour la défense se sont transformées en abris de fortune. Chaque nuit, des familles des villages voisins viennent s’y réfugier, cherchant à échapper aux attaques des milices locales. Certaines dorment à même le sol, sous la garde des Casques bleus népalais.

L’insécurité reste omniprésente. Fin juillet, une attaque attribuée aux rebelles ADF a visé une église à Komanda, dans le territoire voisin d’Irumu, faisant plus de quarante morts, dont des femmes et des enfants. En février, soixante-trois civils avaient été massacrés à Fataki par des miliciens de la CODECO.

C’est dans ce contexte de violences récurrentes que le général Ulisses de Mesquita Gomes, commandant de la Force de la MONUSCO, s’est rendu le 21 août à Fataki puis à Lodha. Il y a rencontré déplacés, chefs coutumiers et représentants locaux. « Au nom de la représentante spéciale du secrétaire général, Mme Bintou Keita, je présente nos condoléances aux familles endeuillées. Nous sommes à vos côtés », a-t-il déclaré.

Les habitants, eux, multiplient les appels à la protection. « J’ai la vie sauve grâce à la MONUSCO. Ne partez pas », a supplié une mère de famille. « Nos villages vivent dans la peur », a renchéri un représentant communautaire, réclamant davantage de sécurité sur la RN27, axe vital reliant Bunia à Mahagi.

La MONUSCO affirme avoir renforcé ses patrouilles et maintiendra sa base mobile à Fataki, mesure accueillie avec soulagement. « Les Casques bleus nous sécurisent », a confirmé Chrysostome Safari Malo, président du site de Lodha, rappelant que des dizaines de milliers de déplacés dépendent de la protection des soldats de la paix dans la province.

En Ituri, entre 80 000 et 100 000 personnes déplacées vivent aujourd’hui à proximité des bases de la MONUSCO, à Gina, Fataki, Roe, Drodro et Bayoo. Pour beaucoup, ces camps sont devenus le dernier rempart face aux exactions des groupes armés.

Imedias.net

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