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Sextape au Cameroun : un journaliste et un proche en garde à vue

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Un célèbre journaliste camerounais et un de ses proches ont été placés en garde à vue mercredi soir à Douala, dans le cadre d’une enquête ouverte après la diffusion sur les réseaux sociaux de la sextape d’une jeune femme, ont affirmé à l’AFP une source policière et un avocat. 

En juin, des photos et vidéos de Malicka, âgée de 24 ans, entretenant des rapports sexuels dans le bureau de Martin Camus Mimb, directeur de Radio Sport Info, basée à Douala, ont été diffusées sans son consentement sur les réseaux sociaux. Une affaire qui a provoqué l’indignation dans le pays.

M. Mimb a, dans un premier temps, expliqué que deux visiteurs, Malicka et Wilfrid Eteki, chef traditionnel et ami du journaliste, avaient profité de son absence pour entretenir des rapports sexuels dans son bureau.

Mercredi soir, « M. Mimb et son ami Wilfred Eteki ont été placés en garde à vue à la police judiciaire » à Douala après une confrontation avec Malicka, selon un responsable de la police locale qui a requis l’anonymat. Cette confrontation a été organisée dans le cadre d’une enquête ouverte sur la diffusion de la sextape tournée dans le bureau du journaliste, selon le responsable de la police.

Cette interpellation « est un signe qu’on est sur le bon chemin », s’est réjoui Me Olivier Moteng, un des avocats de Malicka. »Nous souhaitons simplement que la justice fasse son travail jusqu’au bout. Nous voulons la vérité sans rancune et sans rancoeur », a-t-il ajouté.

Joints par l’AFP, les avocats de M. Mimb n’ont ni confirmé ni infirmé son placement en garde à vue. Le journaliste et M. Eteki comparaîtront à partir du 22 juillet devant le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo pour « proxénétisme, publications obscènes, diffamation et cybercriminalité ».

S’il a demandé « pardon » à la jeune Malicka, M. Mimb n’a jamais reconnu sa participation aux ébats et à la publication des images. »Nous entendons faire valoir nos arguments et moyens de défense devant le tribunal », avait réagi mercredi à l’AFP Me Henri Kouokam, membre de l’équipe d’avocats de M. Mimb. Après la diffusion de la sextape, une mobilisation est apparue sur les réseaux sociaux, pour dénoncer et sensibiliser sur les violences sexuelles et sexistes.

La Commission des droits de l’Homme du Cameroun a condamné le 7 juillet avec « force la capture et la diffusion à travers les réseaux sociaux (…) d’images et de vidéos indécentes, choquantes ou violentes, qui portent gravement atteinte à la dignité humaine ».

AFP

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