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Paix en Guinée-Bissau : début du retrait des soldats ouest-africains en fin de mandat

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Plus de 1.000 soldats ouest-africains déployés depuis huit ans en Guinée-Bissau pour stabiliser ce pays après un coup d’Etat militaire ont commencé à quitter le pays, alors que leur mission prend fin officiellement jeudi, a-t-on appris mercredi de sources officielles.

L’Ecomib, la force de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour la stabilité et la sécurité en Guinée-Bissau, y avait été déployée après le coup d’Etat d’avril 2012 qui avait renversé le Premier ministre Carlos Gomes Junior, entre les deux tours de la présidentielle dont ce dernier était le favori.

De plus de 800 hommes au début de son déploiement en juin 2012, elle a finalement compté plus d’un millier de soldats sénégalais, burkinabè, nigérian et togolais. Ces troupes étaient chargées de protéger les chefs d’institutions et les édifices publics en Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise ouest-africaine habituée aux coups d’Etats dans lesquels l’armée est souvent impliquée.

Une cérémonie officielle marquant la fin de la mission de l’Ecomib est prévue jeudi à Bissau, en présence du président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, du président de la Commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou et d’autorités militaires ouest-africaines, a-t-on appris auprès de la présidence bissau-guinéenne et de la Cédéao.

Le contingent togolais a quitté Bissau la semaine passée et celui du Nigeria était en cours mercredi. Le départ des soldats sénégalais et burkinabè doit suivre.

« Des progrès importants ont été réalisés (en Guinée-Bissau) et cela a été salué par les chefs d’Etat lors du 57e sommet de l’organisation il y a deux jours (lundi à Niamey). Toutes les institutions fonctionnent », a déclaré mercredi à la presse M. Kassi Brou, après une audience avec le chef de l’Etat bissau-guinéen.

« Les forces armées bissau-guinéennes prendront le relais pour assurer la stabilité et la sécurité dans tout le pays », a déclaré à l’AFP le ministre bissau-guinéen de la Défense Sandji Fati.

La mission de l’Ecomib prend fin après des mois d’une énième crise consécutive à la présidentielle.

Le président Embalo, ancien opposant donné vainqueur par la commission nationale électorale à l’issue du second tour de la présidentielle du 29 décembre, a pris ses fonctions en février, malgré la contestation de sa victoire par Domingos Simoes Pereira, chef du parti historique qui a mené l’ex-colonie à l’indépendance en 1974.

Malgré la contestation persistante des résultats officiels par M. Pereira, M. Embalo a été reconnu par la Cédéao fin avril et parat solidement installé.

La Cour suprême de Guinée-Bissau, qui fait office de Cour constitutionnelle, a confirmé lundi la victoire de M. Embalo en rejetant les recours de son adversaire, huit mois après le second tour, selon un arrêt parvenu à l’AFP.

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