À Madagascar, une jeune startup a développé un dispositif intelligent capable de traduire instantanément un texte imprimé ou numérique en braille. Fonctionnant à l’intelligence artificielle (IA), cet appareil dénommé « BrA.I » utilise un logiciel de reconnaissance optique des caractères (OCR), couplé à un affichage dynamique en braille. L’objectif est de permettre aux utilisateurs malvoyants d’accéder aux informations, sans recourir à une transcription manuelle préalable en braille.
S’adressant aux établissements scolaires, administrations publiques et entreprises, ainsi qu’aux particuliers souhaitant améliorer l’accessibilité de leurs contenus aux personnes malvoyantes, le dispositif entend renforcer l’autonomie et l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap visuel.
« BrA.I fonctionne en scannant un texte et en le retranscrivant immédiatement en braille dynamique, permettant aux utilisateurs malvoyants de le lire au toucher. Actuellement, la traduction s’effectue mot par mot, et nous travaillons activement à son optimisation », explique Andréa Valéria Andriantefiarinesy, cheffe de projet et manager de la startup « BrA.I », dans un entretien accordé à la dpa.
« Nous mettons un accent particulier sur l’accessibilité financière, afin que cette technologie soit un outil inclusif et non un luxe. Notre appareil est encore en phase de développement et nous œuvrons activement pour son déploiement local, puis à grande échelle », ajoute la jeune femme de 24 ans.
Lancée par une équipe de jeunes issus de différents domaines, la startup « BrA.I » est née de la volonté de réduire les inégalités d’accès à l’information et à la lecture, en proposant une solution innovante qui allie intelligence artificielle et inclusion sociale. Aujourd’hui, la startup a pu toucher plusieurs dizaines d’utilisateurs à Madagascar, notamment à travers des partenariats avec des associations et centres spécialisés.
« Nous sommes conscients des contraintes économiques qui limitent l’accès aux technologies d’assistance. C’est pourquoi nous travaillons activement sur un modèle de location, permettant aux structures comme les bibliothèques, les écoles et les administrations de bénéficier de notre solution sans supporter un coût d’achat élevé », indique Andréa.
La Malgache et son équipe travaillent actuellement sur l’optimisation du prototype pour améliorer la rapidité et la précision de la traduction en braille. Ils projettent aussi de collaborer avec des experts en accessibilité et des associations spécialisées afin d’adapter leur dispositif aux besoins réels des utilisateurs. Leur souhait est de déployer « BrA.I » à grande échelle et d’en faire « un outil du quotidien » pour les personnes aveugles et malvoyantes.
dpa