Un rapport de la Banque mondiale invite le Liberia à opérer cinq transformations pour créer les conditions nécessaires à un développement à long terme qui favorise l’expansion économique, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté.
Ces transformations consistent à diversifier l’économie, réduire la dépendance au secteur minier, s’orienter vers des activités adaptées à une main-d’œuvre croissante, renforcer le secteur privé et moderniser le secteur public via des réformes politiques et institutionnelles.
Selon ce rapport, le Liberia est confronté au défi du « piège des ressources naturelles » dans lequel un modèle de développement étroit, basé sur les produits de base, a conduit à des cycles répétés de stagnation et de reprise.
Dans ce modèle, le pays reste vulnérable aux chocs en raison de la faiblesse des moteurs de la prospérité à long terme, tels que le capital humain, l’accumulation de richesses et la productivité, « ce qui a sapé le potentiel de croissance économique » du Liberia.
En revanche, des réformes profondes pourraient doubler la croissance de la productivité non-minière. Elles doivent améliorer l’éducation et la santé en prolongeant la durée de scolarisation de 4 à 10 ans, en améliorant la qualité de l’éducation, en réduisant les retards de croissance et en augmentant les taux de survie des adultes.
Ainsi, le Liberia pourrait devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure avant 2040, avec un PIB réel par habitant atteignant 2 000 dollars d’ici 2050. Sans réformes, le pays n’atteindrait pas le seuil de mille dollars à cette date.
Le rapport, intitulé « Echapper au piège des ressources naturelles : les voies de la croissance durable et de la diversification économique au Liberia », indique que ce pays est l’un des plus pauvres du monde, avec 59 pour cent d’individus vivant dans la pauvreté en 2016.
dpa