Face à la montée des tensions et à l’intensification des combats à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), le Président burundais Evariste Ndayishimiye exhorte la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour mettre fin au conflit. Il met en garde contre le risque d’une guerre généralisée dans la région si aucune action immédiate n’est entreprise.
Une menace régionale grandissante
Lors d’une récente intervention, le Président Ndayishimiye a souligné que l’Afrique est depuis longtemps le théâtre de conflits armés ayant entraîné le démantèlement d’armées nationales et la prolifération d’armes entre les mains de groupes terroristes. Il a cité des exemples comme la Somalie, la Libye et le Rwanda, où ces armes illicites ont alimenté l’instabilité et la violence.
Selon lui, la communauté internationale doit tirer des leçons des crises passées et agir de manière proactive pour empêcher l’expansion du conflit en RDC, qui pourrait embraser toute la région. Il a ainsi lancé un appel solennel : « Vous voyez ce qui se passe tout près de chez nous, pourquoi ce silence de la communauté internationale ? Si ça continue, la guerre risque d’être généralisée dans la région parce qu’un peuple ne peut pas se laisser faire. Alors préparez-vous aux conséquences. »
Un appel à la coopération internationale
En marge de cet appel à la paix, le Président burundais a exprimé le souhait de voir les pays et institutions partenaires revoir leur politique de coopération avec le Burundi. Il a particulièrement interpellé la Belgique et l’Allemagne, anciennes puissances coloniales du Burundi, les exhortant à apporter un soutien plus significatif pour aider le pays à surmonter les défis historiques et à mettre en œuvre sa Vision 2040-2060.
Une urgence humanitaire et sécuritaire
Le conflit à l’Est de la RDC a déjà causé des milliers de morts et des millions de déplacés, créant une crise humanitaire alarmante. L’inaction de la communauté internationale risque d’aggraver la situation et d’entraîner l’ensemble de la région des Grands Lacs dans une spirale de violence incontrôlable.
La rédaction