C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport intitulé « Opportunités du numérique dans les entreprises africaines » publié par la Société financière internationale (IFC).
La numérisation présente un immense potentiel économique pour les entreprises africaines de toutes tailles, dont plus de 600 000 entreprises formelles et 40 millions de microentreprises pourraient en bénéficier. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport intitulé « Opportunités du numérique dans les entreprises africaines » publié par la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale.
Le rapport, qui a reçu le soutien financier du gouvernement japonais, repose notamment sur les résultats d’enquêtes menées auprès de plus de 20 000 entreprises, a indiqué l’IFC, principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents. L’étude a souligné la contribution cruciale de la numérisation à l’amélioration de la productivité, à l’augmentation des rémunérations et à la création d’emplois de meilleure qualité sur le continent.
Selon le rapport, 86 pour cent des entreprises africaines ont accès à des outils numériques comme la téléphonie mobile et internet, mais seule une minorité d’entre elles les exploitent pleinement. La plupart des entreprises doivent, d’abord, intégrer des technologies de base en numérisant par exemple les opérations de paiement, afin d’accroitre la compétitivité et l’efficacité, contribuant ainsi à une croissance économique et une création d’emplois plus soutenues, a-t-on recommandé.
Le coût élevé de la technologie est l’un des principaux obstacles auxquels sont confrontés les entreprises africaines : pour des logiciels et équipements similaires, celles-ci doivent débourser jusqu’à 35 pour cent de plus qu’ailleurs dans le monde, a-t-on constaté. En outre, le manque d’infrastructures, les lacunes en matière de compétences numériques et l’accès limité aux financements sont d’autres freins importants à l’adoption généralisée des solutions numériques.
Les besoins pour combler le déficit d’infrastructures technologiques en Afrique et soutenir un écosystème de startups en plein essor offrent cependant un nombre d’opportunités aux investisseurs. Le rapport chiffre les investissements annuels nécessaires pour les infrastructures et la transformation numérique des entreprises à 6 milliards de dollars et 2,7 milliards de dollars respectivement, qui s’ajoutent aux besoins de financement des startups exploitées dans des secteurs à fort impact.
Des réformes réglementaires favorisant la concurrence et l’égalité des chances pour les entreprises contribueront à attirer les investissements et à encourager la participation des investisseurs étrangers, tandis qu’une meilleure intégration aux marchés mondiaux favorisera des prix plus abordables.
En particulier, l’extension de la réduction des droits de douane sur les biens numériques aux pays non membres de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait bénéficier aux entreprises des pays les plus pauvres, où les technologies et les logiciels importés sont grevés de tarifs élevés.
dpa