Les autorités pénitentiaires marocaines ont rejeté mercredi les propos du père de Sébastien Raoult critiquant les conditions de détention de ce Français incarcéré au Maroc sur demande des Etats-Unis pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité.
« Les déclarations du père du détenu en question (Sébastien Raoult) sont des contre-vérités. L’intéressé jouit à l’instar des autres détenus de tous ses droits », a indiqué à l’AFP une source de la délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR). « Contrairement à ce que prétend son père, il dispose d’un lit et partage avec sept codétenus une cellule de huit lits.
Ses repas lui sont servis sur plateau », a ajouté la même source. Paul Raoult, père de cet étudiant français en informatique, avait affirmé mardi que son fils « mange par terre à même le sol » et « dort sans matelas » depuis son incarcération le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Sébastien Raoult, 21 ans, a été interpellé le 31 mai à l’aéroport de Rabat-Salé alors qu’il faisait l’objet d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, dans le cadre d’une affaire de cyberpiraterie.
D’après l’hebdomadaire français L’Obs, qui a révélé l’affaire, le FBI soupçonne le jeune homme d’être membre d’un groupe de hackers – les « ShinyHunters », une référence à l’univers des Pokémon – accusés d’être « des cybercriminels prolifiques » par les autorités américaines. La firme américaine Microsoft aurait été l’une de leurs victimes.
Les autorités américaines réclament l’extradition de M. Raoult pour des faits de « complot en vue de commettre une fraude et abus électronique », « fraude électronique » et « vol d’identité grave », toujours selon L’Obs. Le jeune Français risque une condamnation à 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés, selon son avocat Philippe Ohayon.
Sa famille a appelé le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti à faire une demande d’extradition auprès des autorités marocaines pour qu’il puisse être jugé en France.
AFP